Login

Fin des néonicotinoïdes L’État "au rendez-vous" pour indemniser les pertes liées à la jaunisse

De gauche à droite : Christian Spiegeleer,président du syndicat national des fabricants de sucre; Franck Sander, président de la CGB; Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture; Alain Carré, président de l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre

Sans donner de détails sur le processus d’indemnisation des éventuelles pertes provoquées par la jaunisse en 2023, le ministre de l’Agriculture a assuré le 9 février 2023 que le dispositif répondrait aux attentes des agriculteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Je ne peux pas parler d’une enveloppe sur un sujet dont on ne sait pas s’il va émerger. Mais l’état sera au rendez-vous" sur l’indemnisation des éventuelles pertes liées à la jaunisse en 2023, a assuré Marc Fesneau le 9 février. Il présentait plus tôt dans la journée un plan d’action à la filière de la betterave, pour faire face à l’absence de semences traitées aux néonicotinoïdes cette année.

Différent de 2020

"On essaye maintenant de travailler [sur les modalités de calcul de cette indemnisation], pour faire en sorte d’éviter les écueils, reconnaissons-le, du dispositif de 2020, a déclaré le ministre. C’est très technique, ça demande quelques semaines. […] Mais cet élément vise à dire aux planteurs, je le dis comme ministre, plantez."

En 2020, "le dispositif 'de minimis' imposait une franchise, qui était élevée, et en même temps un plafond", a rappelé Franck Sander, président de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves). Pour sécuriser les agriculteurs, l’objectif en 2023, "c’est un dispositif qui soit le plus juste et précis possible, mais sans franchise et sans plafond, c’est bien ça", a-t-il précisé lors de la séance de questions/réponses.

Itinéraire technique et recherche

En parallèle, un plan s’articulant autour de deux volets est sur le point d’être finalisé :

Le ministre a par ailleurs souligné le travail mené au niveau de l’Union européenne pour s’assurer qu’il n’y ait pas de distorsion de concurrence, "autre que celles qui existent déjà".

La filière satisfaite

"Depuis quinze jours, on s’attelle à trouver des solutions à court, moyen et long terme pour la filière. À court terme, il fallait trouver une garantie pour que les planteurs s’engagent. À ce stade, la proposition du gouvernement pour [la création] d’une assurance publique qui garantisse la jaunisse, et rien que la jaunisse, ça nous va, a déclaré Franck Sander, faisant suite à la prise de parole de Marc Fesneau. […] À plus long terme, il s’agit de sortir le plus vite possible de cette impasse, et donc de continuer à renforcer la recherche et le PNRI."

Alain Carré, président de l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre, AIBS, a souligné "le travail collaboratif, le soutien et la réactivité du ministère" : "Le travail est en train de se faire pour trouver des solutions sur l’indemnisation. A nous maintenant de semer les betteraves pour assurer cette souveraineté alimentaire qui nous est chère."

Christian Spiegeleer, président du syndicat national des fabricants de sucre, s’est associé à ces remerciements et a rappelé l’importance de la sécurisation des industries en aval de la filière.

Tereos a également salué "la réactivité du Gouvernement et des services de l’État", dans un communiqué du 9 février : "Ces mesures viennent compléter les décisions prises et annoncées par Tereos le 27 janvier […], telles que la reprise et le remboursement auprès de ses coopérateurs des unités de semences traitées avec néonicotinoïdes, éventuellement en stock dans leur exploitation."

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement